Vidéo: Pourquoi le silence est-il essentiel ? | Sadhguru Français

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Le guide pour maîtriser la puissance de la pensée positive

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"Silence" ne veut pas dire que vous fermez la bouche. Ce qui est appelé "silence" ou "nishabdh", on ne peut pas le faire, on peut le devenir. Voyez, si vous pouvez exprimer les mêmes choses avec la moitié des mots, soudain vous allez devenir extrêmement conscient de tout.

Le vent produit son propre son, l'eau aussi, la terre aussi, à vrai dire le ciel aussi. Tous les objets célestes font leurs propres sons. Il y a des sons de douleur, des sons de plaisir, des sons de malheur, des sons de joie, pour tout il y a un son.

Avec la vie humaine c'est très vrai, il y a des sons de vie et il y a des sons de mort. Et il y a même des sons de silence. Donc, cet amalgame complexe de sons... divers types de sons créent diverses intentions, divers niveaux de compulsivité, divers niveaux de servitude et diverses possibilités d'enlisement.

Dans tout cela, pourquoi choisit-on de devenir silencieux ? Le silence n'est pas une façon de vous priver de la vie. Il ne s'agit même pas de vous empêcher de vous exprimer. Le silence consiste à passer de la compulsivité à la conscience.

Tous les sons représentent différentes formes et différentes dimensions de compulsivité. Quand quelqu'un choisit de devenir conscient, de ne pas être empêtré dans la nature compulsive de l'existence, il choisit naturellement de devenir silencieux.

"Silence", pas dans le sens de fermer la bouche, pas dans le sens de se boucher les oreilles. Vous pouvez chanter en silence, vous pouvez danser en silence, vous pouvez même parler en silence, vous pouvez même crier en silence.

N'essayez pas. Ça ne veut pas dire que quand tout le monde est silencieux vous criez, ce n'est pas ça crier en silence... parce que, le son a trait à la surface, le silence a trait au cœur interne.

Seule la surface produit le son. Voyez, maintenant l'eau frappe la surface et produit le son. En profondeur, il n'y a pas de son. C'est la même chose avec la vie. À la surface, c'est un maillage très complexe de sons, un labyrinthe de sons produits, mais au centre, il n'y a pas de son.

Il n'y a pas de mot pour "pas de son" en anglais. On appelle ça "nishabdh". Ça veut dire "absence de son", une absence totale de son. Absence de son veut dire absence de réverbération ; absence de réverbération veut dire absence de vie ; absence de vie veut dire absence de création ; absence de création veut dire absence du créateur aussi.

Donc, un espace qui est au-delà de la création et du créateur, une dimension qui est au-delà de la vie et de la mort, c'est cela qui est appelé "silence" ou "nishabdh". On ne peut pas faire cela, on peut devenir cela.

Communément, il y a deux mots employés pour décrire cela : l'un est "moun", ce qui veut dire, que vous pratiquez le silence, vous n'êtes pas silencieux, vous vous taisez et vous demeurez en moun, ce n'est pas nishabdh.

"Moun" veut dire que vous pratiquez le silence. Quand vous pratiquez quelque chose, de toute évidence vous n'êtes pas cette chose. Êtes-vous la vie ou pratiquez-vous la vie ? Je vous le demande, êtes-vous la vie ou pratiquez-vous la vie ? Vous pratiquez la vie ? Non, vous êtes la vie.

Peut-être pas très bien pratiquée, mais vous êtes la vie. De même, il y a une différence entre pratiquer le silence et devenir silence. Pratiquer le silence commence par une certaine restriction, mais lentement, à mesure qu'on pratique le silence, on peut potentiellement devenir silencieux.

On peut devenir silencieux dans une activité intense, mais personne ne peut maintenir une activité intense éternellement. Les instants d'activité intense ne sont que des instants, personne ne peut les tenir, vous allez vous épuiser.

Il n'y a que si vous pouvez y arriver dans l'inactivité, que c'est durable. Si quelque chose n'est possible qu'à travers une activité intense, ça n'est jamais tenable. Dans un instant de chant très intense et extatique, quelqu'un peut devenir ou goûter un instant de silence, mais combien de temps pouvez-vous tenir ? Votre voix va casser et vos voisins pourraient vous tuer.

Possible... Donc cette possibilité d'atteindre le silence ou de devenir silencieux signifie aussi devenir immobile, devenir complètement immobile. L'immobilité peut être atteinte de très nombreuses façons.

Si vous observez un serpent, il est immobile. Si vous observez un tigre en train de chasser, absolument immobile, chargé, mais immobile. Tout ça, ce sont différentes dimensions d'immobilité pratiquées pour survivre.

Si un serpent bouge trop souvent, il va se faire tuer. Si un tigre ne sait pas rester immobile, il n'attrapera jamais sa nourriture. Tout cela ce sont des actes de survie. Un être humain, pour survivre il doit être actif.

Ce n'est que quand sa vision se pose sur quelque chose qui est au-delà de la survie, que là il va penser à l'immobilité, que là il va comprendre à mesure qu'il s'observe, à mesure qu'il remarque la complexité de ses compulsions, il comprend que la seule façon d'y remédier est de devenir immobile.

Entraîner ce corps, entraîner ce mental, à devenir immobiles, demande un certain effort. Si quelqu'un est simplement extatique, il va devenir immobile, mais autrement il faut travailler morceau par morceau, il faut travailler pour amener ce corps à l'immobilité absolue.

La plupart des gens ne peuvent pas tenir leur corps au même endroit pour une quelconque durée, ils sont... tout le temps en mouvement. Comme on dit : "Un homme n'est malade que parce qu'il ne sait pas être immobile".

Parce que dans l'immobilité, vous êtes en contact avec une dimension bien au-delà de la création. Une fois qu'on est en contact avec ça, la maladie n'existe plus. Si je m'asseois ici et que le corps pourrit et croule, il n'y a quand même pas de maladie, il est juste.

.. là, parce que… À vrai dire, quand quelqu'un devient absolument immobile, il se peut qu'il ne soit pas capable de s'accrocher au corps, à moins qu'il apprenne les astuces, le mécanisme du corps.

"Alors, pourquoi devrais-je devenir immobile ? Vais-je perdre mon corps ?" Vous allez de toute façon perdre votre corps. Quand viendra l'heure de perdre votre corps, si vous voulez le perdre avec grâce, alors vous devrez connaître au moins un petit peu d'immobilité.

Si vous voulez déposer votre corps comme vous pouvez poser ce morceau de tissu, avec la même aisance, avec la même grâce, alors vous devez avoir un peu d'immobilité en vous, autrement vous et votre corps devez être arrachés l'un de l'autre, ce qui n'est pas une belle chose à faire.

Quand vous êtes arraché de votre corps, c'est une chose moche et douloureuse à faire. À moins d'être capable de le laisser de côté, il n'y a pas de grâce dans la vie. Donc, si l'on veut atteindre cette grâce, au moins une certaine quantité d'immobilité doit entrer dans votre vie.

Pour que cela ait lieu, un certain niveau de silence doit entrer dans votre vie. Si pour le moment ça ne vient pas, au moins pratiquer un peu de moun. En une heure, si vous dites 1 573 mots actuellement.

.. combien Maa ? Combien de mots crachez-vous en une minute ? 1 573, vous en dites vraiment autant ? Je pensais que c'était impossible. D'accord, je vous crois. Donc, quel que soit le nombre de mots que vous dites, voyez si vous pouvez exprimer les mêmes choses avec deux fois moins de mots, soudain vous allez devenir extrêmement conscient de tout.

En ce moment, c'est une diarrhée orale. Si vous en dites 1 573, c'est de la diarrhée, d'accord ? Maintenant, si vous devez retenir la moitié des mots et quand même dire les mêmes choses, maintenant vous devez être très conscient, autrement vous ne pouvez pas les dire.

Essayez simplement et voyez. Demain, un jour, hmm ? En une heure, le nombre de mots que vous dites normalement, divisez-le par deux. Ne réduisez pas votre activité, dites toujours les mêmes choses, mais avec deux fois moins de mots.

À quel point le monde entier semblera merveilleux, vous savez ? Le monde sera un endroit merveilleux, je vous le dis, demain, si tout le monde fait ça. Hmm ? Beaucoup de mariages seront sauvés.